Seul musée en Europe à présenter simultanément les principales composantes de l’art des XXe et XXIe siècles, le Lille Métropole Musée d’art moderne – LaM – a été conçu dans les années 1970 par l’architecte Roland Simounet. Afin de le restructurer et d’y adjoindre une extension dédiée à l’art brut, un concours européen d’architectes a été lancé par la Métropole de Lille, dont la lauréate était Manuelle Gautrand. Son extension vient épouser l’arrière du musée historique et l’embrasse progressivement, telle cinq doigts ajustés à la pente qui viennent offrir les collections dans une main ouverte.
Le nouveau bâtiment de 3 200 m², s’il vient se greffer sur l’ancien à l’est et au nord, n’en respecte pas moins l’œuvre de l’architecte originel. Puisant ses racines dans l’architecture organique, le travail de Murielle Gautrand rompt avec le travail de Simounet, tout en en respectant les fondements.
Une main de béton fibré enserre le musée originel
Les cinq excroissances qui composent le nouveau bâtiment se terminent chacune par une ouverture plein cadre sur le parc, offrant aux visiteurs de profiter autant des collections intérieures que du parc parsemé de sculptures. Les ouvertures se dissimulent derrière des résilles de béton fibré, recouvert d’une lasure qui les moire de tonalités douces.
La rigueur géométrique de Simounet trouve un contrepoint dans les modules déformés de Gautrand, mais les deux projets, à plus de 20 ans d’écart, conservent une volonté commune d’uniformité des matières, de rupture d’échelle et de travail sur la lumière naturelle.
A l’intérieur du LaM, les matériaux traditionnels de la région s’imbriquent, en laissant toujours une place prépondérante à la lumière. Outre les quelque 7 000 œuvres que compte le musée, le LaM possède également un espace d’expositions temporaires, une bibliothèque de 40 000 ouvrages, des ateliers pédagogiques, un auditorium, un restaurant et une librairie-boutique.
Les collections du LaM
Créé à l’origine pour accueillir les collections Masurel, et inaugurée en 1983, le Musée d’art moderne de Lille s’enrichit progressivement de collections d’art moderne, jusqu’à recevoir la collection d’art brut de l’association Aracine en 1999.
La collection compte plus de 7 000 œuvres, dont 4 500 dessins et estampes. La partie Art moderne recueille des œuvres issues du fauvisme, du cubisme, du surréalisme et de l’Ecole de Paris. Le fonds d’œuvres d’Art contemporain, enrichi chaque année de nouvelles acquisitions, présente les grandes tendances artistiques de notre époque. La collection d’Art brut, installée dans l’extension signée de Manuelle Gautrand, réunit 3 500 œuvres d’artistes français et étrangers.