Interview. Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence depuis 2014, explique l’intérêt de sa ville pour le béton dans le cadre d’une ambitieuse politique d’aménagement et de rénovation.
Quelle est votre ambition, en termes d’aménagement urbain, pour Salon-de-Provence ?
À l’image de ce que nous avons fait pour le réaménagement de la place Charles-de-Gaulle ainsi que pour les entrées de ville, juste avant le début de la saison touristique, nous avons essayé de réaménager tous les sites emblématiques de la cité. Là où il peut y avoir du public, du passage et de l’animation… Avec un focus plus spécifique, cette année, sur les lieux qu’on peut qualifier de « patrimoniaux ».
Comment le béton s’intègre-t-il dans cette politique d’aménagement ?
Dans le cas particulier de la rue des Frères-Kennedy, qui, de mémoire de Salonais, a toujours été une voie inondable, le béton nous permet d’innover – ici, en l’occurrence, du béton drainant – et de proposer enfin une solution aux riverains et aux commerçants. C’était un des points noirs dont nous avons hérité ; et nous espérons avoir enfin trouvé une solution pérenne à ce problème. C’est une première en milieu urbain, en France, et dans le même temps nous sommes dans la continuité de l’existant.
Plus largement, Salon-de-Provence est une cité qui a choisi et adopté beaucoup de revêtements en béton décoratif depuis les années 2000…
Oui, le béton décoratif a su répondre aux souhaits des municipalités successives. Désormais, après le béton désactivé, nous marquons une nette préférence pour le béton bouchardé. Après des bétons très clairs, nous nous orienterons sans doute vers des bétons un peu plus sombres, en développant la végétalisation. Et nous devons être très attentifs à préserver maintenant ce nouveau patrimoine, notamment du point de vue de l’esthétique, en l’entretenant soigneusement. Salon-de-Provence possède un passé prestigieux, mais je pense qu’elle a plus d’avenir que de passé. Nous avons un outil formidable ! Salon-de-Provence mérite d’être valorisée et, en tant que maire, je m’y emploie.