Les systèmes urbains sont confrontés à des situations de vulnérabilité du fait d’une exposition à des risques majeurs (naturels et technologiques) et des modifications des conditions de vie de la population. La résilience des villes est leur capacité à absorber ces perturbations et à se reconstruire sur elles-mêmes.
Constat
Les villes concentrent une part importante des activités humaines et économiques et sont donc le lieu de la majorité des émissions de Gaz à Effet de Serre et des consommations d’énergie. Elles cristallisent les enjeux de transition écologique.
La concentration des populations dans les villes de plus en plus denses est une source de fragilité face aux différents chocs que les villes risquent de subir, face aux crises, aux mutations et à des phénomènes récurrents et de plus en plus violents.
La démarche de résilience
La résilience des villes concerne leur capacité à absorber des perturbations et se reconstruire sur elles-mêmes.
Pour faire face aux défis du XXIème siècle, les villes doivent :
- Répondre à des enjeux multiples en apportant des solutions précises pour réduire la vulnérabilité vis à vis de crises chroniques, des risques naturels ou d’un risque particulier tel que par exemple des inondations et des canicules ou vis-à-vis d’aléas multiples et de leurs effets en chaine.
- Adopter une stratégie de résilience urbaine pour avoir la capacité de s’adapter et surmonter les différentes perturbations extérieures et protéger les citadins des problèmes récurrents auxquels ils sont confrontés. (Pollution de l’air et des sols, inondation, catastrophe naturelle, ilots de chaleur urbains)
- Garantir la continuité des réseaux critiques, des services et des activités essentielles
- Relever des défis majeurs face aux multiples crises sanitaire, écologique et climatiques et être capables d’anticiper des chocs, les absorber afin de revenir rapidement à leur état de fonctionnement initial.
- Maitriser à la source les flux de précipitions des eaux pluviales et les pollutions associées Le risque d’inondation est le risque naturel majeur auquel la France est exposée.
Des actions pour améliorer la résilience des villes
Pour rendre la ville résiliente, il convient :
- de favoriser la synergie entre urbanisme, mobilité, énergie, eau, logement et lieu de travail
- d’adapter la ville aux effets du changement climatique
- de maitriser les phénomènes d’étalement urbain
- de favoriser une grande sobriété dans l’utilisation des ressources
- de privilégier les formes urbaines compactes avec une compacité vivable
- de restaurer et favoriser la nature en ville : les aménagements paysagers et les infrastructures vertes permettent de revitaliser les centres urbains et d’améliorer le cadre de vie
- de valoriser l’eau au service de la ville
- d’améliorer la gestion du cycle de l’eau pour prévenir les risques d’inondation en facilitant l’infiltration naturelle, en gérant l’eau à la parcelle et en développant des toitures terrasses stockantes
- de lutter contre les ilots de chaleur urbains en créant des ilots de fraicheur
- de développer les services offerts par la nature
- d’offrir aux citadins des lieux de bien être en centre-ville
- d’améliorer le cadre de vie
- de préserver la biodiversité urbaine en créant des environnements naturels favorables à la biodiversité
- de repenser les mobilités en favorisant les déplacements doux
- de privilégier les revêtements clairs à faible albédo
Un exemple d’amélioration de la résilience des villes : les revêtements perméables en béton
Des mesures d’adaptation structurelles permettant aussi d’adapter la ville aux effets du changement climatique doivent être mise en œuvre telles que le développement d’aménagements perméables en bétons drainants qui permettent :
- de réduire le ruissellement lors de fortes pluies
- de maitriser les risques d’inondation
- d’améliorer le confort d’été en luttant contre les risques d’Ilots de Chaleur Urbains
L’objectif est de favoriser au maximum l’absorption des eaux pluviales à la source en gérant l’eau « là ou la goutte tombe ».