Les nouveaux textes normatifs relatifs aux ouvrages en béton prennent en compte la durabilité, en s’appuyant sur la notion de classe d’exposition. Ces classes traduisent les actions dues à l’environnement, auxquelles le béton et les armatures de l’ouvrage, ou de chaque partie d’ouvrage, vont être exposés pendant la durée d’utilisation de la structure.

Soit une partie d’ouvrage d’une structure située en zone de marnage.

Classe d’exposition

  • XS3 : zone de marnage ;
  • XC4 : alternance d’humidité et de séchage.

Classe structurale

Les ouvrages situés en site maritime sont dimensionnés pour une durée d’utilisation de projet de 100 ans (classe structurale S6).

Prise en compte de la durabilité

La valeur de Cmin,dur est déterminée en fonction de la combinaison des classes d’exposition et de la classe structurale.

  • XS3/S6 : Cmin,dur = 55 mm.
  • XC4/S6 : Cmin,dur = 40 mm.

Type d’armature

L’utilisation d’armatures inox permet de réduire la valeur de l’enrobage. On peut prendre en compte a priori ∆Cdur,st = 25 mm.

Enrobage minimal

  • Armature acier au carbone : Cmin = 55 mm.
  • Armature inox : Cmin = 55 – 25 = 30 mm.

Prise en compte des tolérances d’exécution

∆Cdev = 10 mm.

Enrobage nominal

  • Armature au carbone : Cnom = 65 mm.
  • Armature inox : Cnom = 40 mm.

 

L’utilisation d’armatures inox permet ainsi de réduire la valeur de l’enrobage de 25 mm. Il en résulte une économie de ressources naturelles (granulats en particulier) et de ciment.



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Voir aussi
  • La fabrication des armatures Inox
    Les crantages sur les armatures inox peuvent être obtenus par laminage à chaud ou transformation à froid, en fonction du diamètre et des caractéristiques mécaniques requises. Contrôles de fabrication et conformités normatives encadrent cette production.
  • Résistance à la corrosion des armatures inox du béton
    Dans des conditions normales, les armatures en acier enrobées d’un béton compact et non fissuré sont protégées naturellement des risques de corrosion par un phénomène de passivation qui résulte de la création, à la surface de l’acier, d’une pellicule protectrice.