On voyait jadis, dans les ponts et les chaussées, autant de façons de relier les hommes entre eux et d’en favoriser les échanges. Tracer un chemin augmentait la prospérité des villages qu’il traversait. On venait de plus loin au marché, à l’école ou à l’église. Hier encore, la route carrossable permettait un accès plus rapide à l’hôpital, donc à la santé, et aux loisirs : la découverte des congés payés, en 1936, se fit en vélo, au fil des routes. Or il s’est produit, avec le Grenelle, un curieux basculement du regard porté sur les territoires. Les infrastructures de transport sont désormais perçues comme une fragmentation de l’espace, réductrice de la biodiversité ordinaire.
Résumé
Ce n’est pas faux : les voies ferrées, les voies navigables, les rivières même, tout comme les routes, sont autant d’obstacles au cheminement terrestre de nombreux animaux de nos campagnes. Faut-il choisir entre eux et nous ? Heureusement pas. Je ne doute pas que l’ingéniosité de nos ouvrages d’art apportera des réponses acceptables par les uns et les autres. Mais au prix d’un surcoût, qui sera en l’occurrence la valeur qu’on accorde, en pratique, à cette biodiversité ordinaire que l’année 2010 a mis en exergue.
Sommaire
- Manche EPR de Flamanville
- Aquitaine Pau-Langon - A 65
- Corse Barrage du Rizzanese
- Guide pour le choix des classes d’exposition des ouvrages d’art en béton
- Alsace A 352
- Rhône-Alpes Viaduc de la Côtière
- Afrique du Sud Ligne ferroviaire Gautrain
- Réalisations Chantiers autour du monde