L'effet Ilot de Chaleur Urbain (ICU)

Il est la conséquence principalement :

  • des apports de chaleur naturels et anthropiques : activités humaines, activités industrielles, circulation automobile, transport, consommation  énergétique des bâtiments (climatisation en été, chauffage en hiver)…
  • des conditions climatiques et météorologiques : vent, température…
  • de la morphologie et la topographie de l’espace urbain : géométrie et espacement des bâtiments
  • des matériaux constituant les bâtiments et les espaces publics ;
  • de la minéralisation de l’espace urbain (imperméabilisation des sols) et du déficit de végétal en ville (limitant les possibilités d’évapotranspiration).

L’effet d’Ilot de Chaleur Urbain (ICU) influence :

  • le climat local de la ville ;
  • les taux et la répartition des polluants ;
  • le confort des citadins.

L'effet ICU est plus important quand la chaleur accumulée dans les surfaces urbaines pendant la journée est relâchée la nuit dans l’atmosphère et que l’évapotranspiration cesse.

Il est donc plus important la nuit (effet maximum quelques heures après le coucher du soleil) que le jour, et l’été que l’hiver (apports de chaleur naturelle plus importants l’été).

Conséquences des îlots de chaleur urbains

Les îlots de chaleur urbains ont des impacts néfastes sur l’environnement et sur la santé des citadins, l’été en particulier, en matière de :

  • confort thermique : l’augmentation de la température perturbe le bien être des citadins : stress thermique
  • qualité de l’air : l’augmentation de la température aggrave la pollution atmosphérique
  • risques sanitaires : risques liés aux canicules, problèmes respiratoires dus à la pollution de l’air en ville, surtout pour les personnes vulnérables.

Causes des îlots de chaleur urbains

Les Ilots de Chaleurs Urbains résultent de nombreuses causes au sein de l’espace urbain :

  • le climat local : paramètres météorologiques (température, humidité, régime des vents...) ;
  • les transferts de chaleur en ville : l’énergie reçue par le soleil et l’atmosphère, est absorbée et réfléchie par les matériaux de la ville (parements des bâtiments et revêtements urbains) ;
  • le modèle d’urbanisation, la densité urbaine et les infrastructures urbaines : la ville concentre des activités urbaines et des constructions qui multiplient les surfaces de réflexion. Elle fait obstacle aux écoulements d’air favorables au rafraichissement naturel des espaces extérieurs. Elle réverbère et piège le rayonnement solaire et donc la chaleur ;
  • le comportement des matériaux constituant les bâtiments et les sols : selon leurs propriétés, les matériaux absorbent plus ou moins la chaleur (rayonnement solaire et infrarouge) et la restitue en réchauffant l’air ;
  • le déficit en végétation : la végétation produit un phénomène d’évapotranspiration (refroidissement de l’air ambiant) et crée de l’ombre sur les sols et les bâtiments. La perte de végétation en ville participe donc à l’élévation de la température ;
  • les sources anthropiques : activités humaines , réchauffement climatique global (gaz à effet de serre)  et échauffement local de l’air urbain (transport, système de climatisation…).


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