Les dallages industriels en béton - Usage industriel (3) : principes de base du dallage
Travaillé depuis sa phase fluide jusqu’à sa fin de prise, le béton est soumis aux facteurs environnants : soleil, vent, humidité, froid, etc. Ils influent de façon importante sur le retrait du matériau, donc sur le risque de fissuration.
Bon béton + bonne mise en œuvre = un dallage de qualité
Armé ou non armé, le béton doit avoir une composition étudiée et adaptée à l’environnement spécifié dans le marché et ne doit pas subir de changement sans accord entre les parties.
Dosages béton : conformes à la NF EN 206+A2/CN + NF DTU 13.3
En fonction des destinations, les épaisseurs des dallages respectent les conditions indiquées au tableau 2 du chapitre 1.3.1 de ce Guide.
Le béton doit être conforme à la norme NF EN 206+A2/CN. En plus des exigences de cette norme, la NF DTU 13.3 impose un dosage minimum de ciment en fonction de sa classe de résistance :
- 280 kg/m3 pour un ciment de classe 52,5 ;
- 320 kg/m3 pour un ciment de classe 42,5 ;
- 350 kg/m3 pour un ciment de classe 32,5.
Exigences béton à l’article 5.1 de la NF DTU 13.3 P1-2
Conformément aux dispositions mentionnées à cet article, le béton doit :
- avoir un rapport Eau efficace/ciment variant linéairement entre 0,6 (dosage a 280 kg/m3) et 0,5 (dosage a 350 kg/m3) ou 0,54 selon le dosage en ciment et la présence ou non d’une couche d’usure ;
- avoir une classe de résistance au moins égale a un C25/30. Il doit avoir une consistance adaptée à sa mise en œuvre ; l’emploi d’un superplastifiant est souvent nécessaire ;
Nota : Pour un coulage sans aide mécanique, la consistance S4 (béton fluide) est obligatoire (160 mm minimum obligatoires au cône d’Abrams) ;
- avoir une teneur en air maximale de 3,5 % si la finition est surfacée ; cette valeur doit être contrôlée au départ de la centrale par le fournisseur du béton et à l’arrivée sur le chantier par le constructeur. Au-delà, la finition sera talochée, brute ou balayée ;
- être composé préférentiellement d’un ciment de type CEM I ou CEM II, conforme à la norme NF EN 197-1 ; quand ce n’est pas le cas, la valeur du retrait doit être inférieure à 750 μm/m (selon la norme NF P15-433) ;
Nota : des exigences environnementales issues de la RE 2020 peuvent imposer l’usage de ciments autres que CEM I ou CEM II.
- ne pas avoir d'eaux chargées, au sens du référentiel de la marque NF BPE (NF 033) ; celles-ci ne sont pas autorisées.
Conformément au §5.1 de la NF DTU 13.3 P1-2 et à la norme NF EN 206+A2/CN, l’AJOUT D'EAU SUR LE CHANTIER, autre que celui lié à un ajout d’adjuvant prévu dans la formulation, EST INTERDIT.
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