depuis 1843, le musée des Beaux-arts et d’archéologie est installé, en plein centre- ville, dans le bâtiment de la halle aux grains, conçu par l’architecte Pierre Marnotte.

Après quatre années de fermeture pour travaux de rénovation, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, a rouvert ses portes le 16 novembre 2018.    Installé depuis 1843 dans la nouvelle halle aux grains, conçue par l’architecte Pierre Marnotte (1797-1882). Il a fait l’objet d’une importante réhabilitation dirigée par l’architecte Adelfo Scaranello. Les collections d’art et d’archéologie cohabitent avec les activités commerciales de la halle, jusqu’en 1883, où le musée prend possession de la totalité du bâtiment. 

vue sur une salle d’archéologie. La présence de la lumière naturelle et les matériaux mis en œuvre, comme le béton ciré au sol, caractérisent l’ambiance des lieux.
Vue sur une salle d’archéologie. La présence de la lumière naturelle et les matériaux mis en œuvre, comme le béton ciré au sol, caractérisent l’ambiance des lieux.

Lumière, transparence, fluidité

Au début des années 1960, la donation de la collection George et Adèle Besson, grands amateurs d’art moderne, nécessite la création d’un espace muséal adapté. Le projet de réaménagement confié à l’architecte Louis Miquel (1913-1986) sera inauguré en 1970. Il agrandit les surfaces d’exposition en édifiant au cœur de la halle, sous la verrière couvrant l’atrium central, une structure en béton brut composée d’un jeu de plateaux horizontaux se développant dans l’espace et reliés entre eux par une succession de plans inclinés. Le parcours ascensionnel offre au visiteur une véritable promenade architecturale mettant en valeur les œuvres exposées. 

La rénovation redonne toute sa cohérence à la structure en béton brut conçue par l’architecte Louis Miquel pour accueillir la donation George et adèle Besson.
La rénovation redonne toute sa cohérence à la structure en béton brut conçue par l’architecte Louis Miquel pour accueillir la donation George et adèle Besson.

Depuis cette époque, le musée n’a fait l’objet d’aucune rénovation. Le bâtiment s’est donc progressivement dégradé et ne répondait plus aux normes d’usage, de sécurité et de confort. L’accueil du public n’était plus adapté et le parcours muséographique était devenu obsolète. Le concept de la réhabilitation du musée développé par l’architecte Adelfo Scaranello vise à mieux exploiter les points forts et les spécificités du bâtiment et des collections, tout en améliorant son confort de visite et en développant ses activités scientifiques et culturelles. « Notre projet est fondé sur le respect et la valorisation des deux architectures historiques du musée : l’ancienne halle aux grains de Pierre Marnotte et la structure intérieure en béton brut de Louis Miquel. Pour retrouver le caractère propre de chaque entité, j’ai choisi de retirer les nombreux rajouts et scories accumulés depuis trente ans. Cela permet de gagner 1 000 m2 supplémentaires qui sont donc rendus accessibles au public pour la présentation d’œuvres dans des conditions de conservation et d’accueil modernisées », explique l’architecte Adelfo Scaranello.

Le travail sur la verrière centrale et les puits de lumière mettent en valeur l’architecture du lieu et ses parties tout en donnant son unité à l’ensemble.
Le travail sur la verrière centrale et les puits de lumière mettent en valeur l’architecture du lieu et ses parties tout en donnant son unité à l’ensemble.

« Les 4 ailes, de ce que l’on appelle le carré Marnotte, ont aujourd’hui retrouvé leur continuité. Dans le même esprit, nous avons supprimé les décalages de planchers existant au rez-de-chaussée, pour redonner de la fluidité à l’espace. À ce même niveau, nous avons abaissé les allèges des fenêtres en arcade des façades et également rouvert les arcades donnant sur l’atrium central. Il en résulte une transparence intérieure entre les différentes parties du bâtiment, mais également une ouverture du musée sur la ville. Les fenêtres deviennent de grandes vitrines qui attirent le regard des passants sur les œuvres exposées et les invitent à entrer. La verrière centrale et les plafonds ont été retravaillés pour filtrer la lumière naturelle, qui est désormais présente dans l’ensemble des pièces du musée. Des puits de lumière sont aménagés dans plusieurs salles d’exposition ainsi qu’au-dessus de la structure de Louis Miquel (carré Besson). » 

Le travail effectué sur les sources de lumière du jour met en valeur l’architecture du lieu et ses parties. La lumière naturelle agrémente les espaces, les parcours, les articulations. Elle souligne par sa présence la muséographie et la scénographie conçues par l’architecte.

un musée à vivre où l’on découvre les œuvres au fil des parcours proposés.
Un musée à vivre où l’on découvre les œuvres au fil des parcours proposés.

Principaux Intervenants

Reportage photos : Yohan Zerdoun

Maître d’ouvrage : ville de Besançon – Maître d’œuvre : Adelfo Scaranello architecte –BET structure : FDI – BET HQE® : Pyxair – BET fluide : Raoul Nicolas – Muséographie et scénographie : Adelfo Scaranello architecte – Entreprise gros œuvre : Baranzelli/Riva – Surface : 4 323 m2 SU – Coût des travaux : 7,38 M€ HT – Coût de la scénographie : 704 313 € HT – Programme : restructuration du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie.



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